«La publication du rapport du BAPE sur le projet de réseau électrique métropolitain de transport collectif (REM) a démontré, une fois de plus, la profonde méconnaissance, sinon l’aveuglement volontaire, de nos « élites » politiques et économiques face au rôle de cet organisme.
Le BAPE a remis son rapport au ministre David Heurtel le 22 décembre. Avant même qu’il ne soit rendu public par le ministre, vendredi dernier à 16h, plusieurs élus et personnalités économiques ont rejeté d’un revers de la main ses conclusions et ont même évalué que l’organisme avait excédé son mandat.
Selon Les Affaires, « irrités par le document, le premier ministre québécois et la Chambre de commerce du Montréal métropolitain ont estimé que le bureau s’était engagé dans une analyse illégitime. La Chambre considère que l’élargissement de l’analyse crée un précédent inquiétant et jette une ombre sur la légitimité de l’organisation. »
Selon La Presse, « déjà, lors des audiences publiques, les représentants de la Caisse s’étaient clairement montrés agacés par l’intérêt des commissaires sur des questions comme l’achalandage et la rentabilité du réseau à venir. Ce mécontentement a été communiqué à tout le gouvernement lors des débreffages réguliers sur le cheminement des audiences publiques ». Le Devoir indiquait que, selon le premier ministre, « les analyses économiques, ce type d’étude-là, je ne suis pas certain que c’est dans leur mandat précis de faire ça ».
Or, ce type d’analyse est dans le mandat du BAPE depuis près de 30 ans, soit depuis que l’évaluation des impacts des projets doit tenir compte des aspects environnementaux, sociaux et économiques du développement durable.»